Rauville-la-Bigot ... Les Histoires du Petit Léon
Après quelques efforts, une petite pause.. et là, l'un de nous se remémore ses souvenirs de gamin, le Petit Léon !
"J'y suis né, j'ai vécu longtemps dans cette grande maison, recouverte de bois ! Mes parents étaient les gardiens de la Bihellerie. Il fallait me tenir comme un grand, quand on rencontrait les propriétaires. Maman vérifiait toujours mes vêtements et l'état de mes chaussures, lorsque ces gens m'emmenaient à la plage.
Avant de devenir cette jolie allée, menant à la Croix aux Geais, c'était une ancienne décharge à ciel ouvert. Parfois, le soir avec mes cousins, mon père nous apprenait à chasser les rats qui s'y régalaient. On était très fiers d'en prendre quelques-uns, à la carabine à plombs.
Ce qui plaisait bien davantage à Maman, c'étaient les fêtes de l'Ascension. Combien de fois nous avons décoré cette Croix, et dit des prières avec les habitants du hameau. Le prêtre l'aspergeait d'eau bénite et d'encens. Cela nous entêtait, mais on aimait son odeur. On rêvait aux pays extraordinaires d'où elle venait.
L'école ? J'y allais avec assurance car déjà Maman m'avait appris à lire et écrire avant la rentrée en CP. Je considérais la maîtresse comme une seconde maman aussi je la sollicitais toujours.
Tous les matins, avec mes voisins et cousins, nous empruntions la grande route pour l'école. Auparavant, une petite halte gourmande s'imposait à la boulangerie Goubert du hameau La Régale, pour y acheter bonbons, gâteries. Puis au retour Ah !!! on devenait des grands. Loin des regards, tapis dans l'allée menant au château Boisguilbert, quelques cigarettes P4 circulaient. Madame Blandin, dans le bourg, connaissait notre manège.
Selon les périodes, le soir, et souvent le week-end, j'accompagnais mon père dans les champs... pour quelques travaux, nettoyer les champs de betteraves ou encore botteler à la main - qui devenait calleuse-. J'étais heureux de lui rendre service, d'être dans la charrette et aussi de me mesurer aux plus grands, plus rapides."
Une jolie histoire, racontée et écrite par Léon, qui voudrait en faire autant ?



Commentaires
Enregistrer un commentaire