Les Marcheurs du Donjon

 A la suite d'une semaine très froide,  peu de marcheurs sont présents pour effectuer une marche de 11 kms,  ou celle de 8,5 kms. Partis de la place Ste-Anne, nous allons en direction de St-Martin-le-Hébert, tous à bonne allure pour ne pas se refroidir !   Nous empruntons la  voie verte, puis avec notre guide Gérard, la PM se dirige vers l'Abbaye Notre-Dame de Grâce, ainsi nommée par le Pape Léon XII.  Elle fut construite en 1824 grâce à la rencontre de  l'Abbé Onfroy, qui fut novice cistercien avant la Révolution, et un gentilhomme M. Le Fillastre, homme de foi, propriétaire de moulins, de terrains inexploités. En 1835, les religieux devinrent propriétaires des lieux, et accueillirent un très grand nombre de pauvres, d'infirmes, de vieillards.. Il est écrit que 277 familles ont pu être secourues,  puis ce sont tous les blessés de guerre en 1870. Elu abbé en 1874, Dom Germain géra le domaine, en homme éclairé, modifia les locaux et créa "la Fromagerie" -très r

 Quel joli nom de commune ! Saint-Christophe, patron des voyageurs, est aussi une paroisse sous la protection de St-Sauveur-le- Vicomte dès le XIIème siècle. Aucun doute, nous serons protégés ! Et son complément .. du Foc ! terme de navigation. Ah ! nous, les campagnards, nous respirerons un peu d'air iodé.. Donc tous confiants, notre guide Mimi nous remet l'itinéraire à suivre. En avant pour une belle marche ! Que de surprises ! - Une biche, happée par un véhicule, un renard ou un chien errant, inanimée sur le bas-côté,     Alors St-Christophe.. -L'air iodé .. Eh ! non ! la commune se situe en pleine forêt..     En fait, il faut se pencher sur l'historique de cette appellation. La localité existe dans les textes anciens dès l'An 1000 en Latin. Puis un seigneur Helge de Fayo lui adjoint son nom Fay, Fayo  qui donnera à l'époque du parler normand Faou, Fô ou Fou -terme qui signifie "Hêtre" mentionné par le sieur Gilles de Gouberville, célèbre gentilhomm

  Depuis le matin, des nuages sombres, lourds, peu d'oiseaux pépient,  un sentiment de tristesse, d'incompréhension nous envahit. Saint-Lô, hôpital, notre Amie ! Que se passe-t-il ? Autant d'interrogations sans réponses ! une attente pesante... un pressentiment grave.. Réunis aux Perques, vocable local, un petit bourg existant sous le nom de Perches, à l'origine, nous reprenons notre marche sans un mot. Le soleil fait une apparition. De timides sourires égaient nos visages, des petits mots d'encouragement, des envies de prendre soin des autres renaissent.. Mais où es-tu ? Chacun d'entre nous a dans son être quelques souvenirs de Toi. La nature veut nous apporter quelques réconforts. Voyez ces allées et ces bois de hêtres majestueux ! ces étangs, de véritables miroirs ! ces canards, ces oies y pataugeant ! n'est-ce pas beau !   Nous apprécions, mais rien n'est comme avant ... S'ensuit la réunion des guides pour établir le planning annuel des marches.

 "Mettons de la couleur dans notre grisaille..   Sourions aux petites choses de la vie, qui mettent du baume dans nos coeurs.    Et malgré tout, il nous continuer de profiter avec sérénité de ce temps qui nous reste."                                                                                                       Poème de Jacques Prévert Est-ce le lieu ? Est-ce le soleil ou plutôt ce besoin d'affronter la réalité, que tant d'amis se sont réunis pour déambuler dans les bois des Perques ?                                  Après un chemin commun, nous prenons des sentiers différents, mais tous sont semblables à de jolis tapis ocres, jaunes ou bruns. Nous admirons des arbres décharnés aux branches crochues et au bord des étangs, nous écoutons l'eau des ruisseaux qui s'écoule.        "Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices ! Suspendez votre cours : Laissez-nous savourer les rapides délices Des plus beaux de nos jours !"